Si les cartouches n’ont rien à voir avec un Pharaon, quelle interprétation peut on leur donner ? A mon avis ils sont le symbole de la divinité dans le monde selon la triade :

                 Isis    Osiris   Horus

   On trouve dans la chambre de décharge Arbuthnot sur le mur Est, 3 fois le cartouche nommé Khnum Khufu avec un Bélier, symbole de l’agneau de Dieu, le Christ. La terre présente sur ce cartouche 2 traits horizontaux, donc située au niveau de Khéphren. Nous avons alors l’analogie :

           Vierge Marie    Christ    Enfant Jésus

   Les Initiés ont toujours connu le Christ bien avant le Christianisme officiel. Il était nommé différemment à chaque époque : les Saints Rischi de l’ancienne Inde l’appelaient « Vishna-Karman », Zoroastre l’appelait « Ahura-Mazdao », les Egyptiens « Osiris », les Grecs  « Apollon », Moïse « Yavé » et la 4e époque post atlantéenne l’a appelé « le Christ ».

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   Un autre éclairage nous est donné par Rudolf STEINER dans « Mythes et Mystères Egyptiens » Leipzig 14 septembre 1908  12e conférence :

  « Les Mystères des anciens Égyptiens poursuivaient un but tout à fait spécial. Aujourd'hui, les gens rient facilement quand on leur dit qu'à une certaine époque, le pharaon était une sorte d'initié, quand on leur raconte dans quel rapport l'Égyptien se trouvait en face du pharaon et de ses institutions d'Etat. Le savant européen d'aujourd'hui trouve particulièrement ridicule que le pharaon se soit donné lui-même le nom de « Fils d'Horus » ou même d'« Horus ». Il nous semble étrange aujourd'hui qu'un homme puisse être adoré comme un dieu : il nous est difficile d'imaginer quelque chose de plus incongru. C'est que l'homme moderne ne sait pas ce qu'était un pharaon et sa mission. On ne sait pas ce qu'était réellement l'initiation d'un pharaon.

   Lorsque l’initié observait la substance intime du peuple, il se demandait : Qu'est-ce qui vit en réalité dans l'âme du peuple ? Qu'y voyait-il ? Il voyait dans l'âme du peuple la réincarnation d'Isis. Il voyait comment, autrefois, elle avait vécu parmi les hommes eux-mêmes. Isis agissait dans l'âme du peuple.. Et l'Égyptien voyait en Osiris ce qui se manifestait dans les rayons spirituels individuels ; il reconnaissait en eux l'influence d'Osiris, tandis qu'il voyait Isis dans l'âme du peuple. Osiris n'était pas visible pour le plan physique, il était mort pour lui. Ce n'est que lorsque l'homme mourait qu'Osiris lui apparaissait à nouveau. C'est pourquoi — nous le lisons dans le Livre des morts égyptien — l'Égyptien sentait que dans la mort il serait réuni à Osiris, qu'il deviendrait lui-même un Osiris. Osiris et Isis agissaient de concert dans l'État et dans l'individu, membre de cet État.

   Revenons au pharaon, et pensons que tout ceci était pour lui une réalité. Avant d'être initié, le pharaon recevait un certain enseignement, afin que non seulement il saisisse tout cela avec son intelligence, mais pour que cela devienne pour lui une vérité, une réalité. Il devait en arriver à se dire: Si je veux gouverner le peuple, il faut que je sacrifie une partie de ma spiritualité propre, il faut que j'accepte l'extinction d'une partie de mon corps astral, d'une partie de mon corps éthérique. Il faut qu'en moi agissent les principes d'Osiris et d'Isis. Je n'ai pas le droit de vouloir personnellement quelque chose. Lorsque je dis quelque chose, c'est Osiris qui doit parler. Lorsque je fais quelque chose, c'est Osiris qui doit le faire; lorsque je remue la main, c'est Osiris et Isis qui doivent agir. Je dois incarner le Fils d'Isis et d'Osiris : Horus.

   Un nouveau mystère vient de se dévoiler à nos yeux. Nous venons de voir là quelque chose de beaucoup plus élevé que les explications courantes au sujet des pharaons. »

 

   Finalement nous avons d’un côté les initiés qui élaborent le plateau de Gizeh en l'honneur de la divinité dans un langage astronomique , et d’un autre côté le pharaon initié qui prend le nom de Horus pour en être le digne représentant.