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« LES PREFIGURATIONS DU MYSTERE DU GOLGOTHA » de Rudolf Steiner 7e conférence  Pforzheim 07 mars 1914

   «  L’Impulsion du Christ dans le cours du temps et son action en l’homme »   (extraits)      

 

  p 145  Trois choses précèdent l’éveil du moi chez l’enfant, trois choses auxquelles j’ai déjà fait allusion dans des conférences précédentes, trois choses qui sont d’une importance immense. L’enfant apprend à marcher, c’est-à-dire qu’il apprend à quitter la position dans laquelle il est encore incapable de donner à son corps une direction qui le délie de la terre pour l’élever vers les hauteurs célestes du cosmos. Il apprend à troquer une situation contre l’autre, celle qui permet à l’homme de se distinguer au premier chef de l’animal. Il apprend à se servir de sa force intérieure personnelle pour se donner la stature verticale, pour détourner son regard de la terre vers laquelle sa finalité et sa morphologie contraignent l’animal à garder le sien tourné, quoi qu’on en dise, car il n’y a d’exceptions qu’apparentes. La station verticale, voilà ce qu’apprend l’enfant avant que s’éveille la conscience du moi. Nous répétons véritablement dans notre actuelle vie postatlantéenne ce que nous n’avons acquis, somme toute, en tant qu’êtres humains, qu’au cours du temps. Ce que nous n’avons acquis petit à petit qu’au cours de l’époque lémurienne, l’apprentissage de la marche debout, l’apprentissage de la station debout, nous le répétons maintenant dans notre âge tendre, avant que notre moi ne s’éveille consciemment. Ce processus s’intègre à l’époque où il ne dépend pas encore de notre conscience, où il agit encore sous la forme d’une force de verticalité inconsciente

Ainsi donc l’homme est arraché à la terre par sa station verticale. La terre, quant à elle, contient des forces spirituelles qui peuvent parcourir l’épine dorsale lorsque celle-ci demeure naturellement horizontale, comme chez l’animal. Mais la terre ne possède aucune force qu’elle puisse mettre directement au service de l’être humain qui a, lui, la possibilité de se dresser verticalement grâce à son moi dont la conscience s’éveille plus tard. Pour que l’homme puisse se développer harmonieusement et marcher le corps droit, à la verticale, il faut que du cosmos, de l’extra-terrestre, des forces viennent l’inonder. Lucifer et Ahriman auraient pu jeter le désordre dans toute l’évolution humaine du fait que sa station verticale soustrait l’homme aux forces spirituelles de l’élément terre, si au temps lointain de la Lémurie le Christ n’était intervenu pour la première fois.

Le sentiment qui peut habiter notre âme à la vue d’un enfant qui apprend à se mettre debout et à marcher, il ne fait aucun doute qu’il a des arrière-plans profondément religieux. Nous aurons souvent par la suite l’occasion de nous rappeler pourquoi l’enfant marche et de nous dire qu’il faut en remercier l’esprit christique.

   Nous aurons alors enrichi notre vision du monde grâce à la science de l’esprit, nous aurons ouvert notre sentiment au monde qui nous entoure, ce qui aurait été impossible autrement. Tout se passe comme si la science de l’esprit nous permettait de prendre conscience des protecteurs, des gardiens de l’enfant qui grandit et devient. Nous prenons acte de la force du Christ qui auréole de ses rayons l’être et le devenir de cet enfant.

  En lisant ce que j’ai à dire de la Lémurie d’après la Chronique de l’Akasha vous aurez vu que nos ancêtres lémuriens ne parlaient pas. C’est en effet à l’époque atlantéenne que l’homme apprend pour la première fois à parler. L’histoire en est retracée dans l’étude sur la chronique de l’Akasha. C’est là la deuxième des aptitudes que l’enfant met à son actif avant l’éveil de la conscience du moi proprement dite: l’apprentissage du langage. L’éveil de la conscience du moi n’apparaît qu’une fois le langage appris. Parler s’apprend exclusivement par une sorte d’imitation à laquelle prédisposent des couches profondes de la nature humaine. Ici encore, parler est une aptitude que l’homme a intégrée en se développant. Il s’arrache ainsi de deux façons à ces forces spirituelles qui sont à l’oeuvre sur la terre.

   Les choses auraient nécessairement mal tourné pour le langage, à cause des influences luciférienne et ahrimanienne; si l’homme avait été simplement abandonné à la terre, si des influences spirituelles cosmiques n’étaient descendues vers la terre pour se déverser en l’homme. L’homme aurait vu évoluer tout son mode de vie, tous ses organes corporels, larynx, langue, gosier etc. que dis-je, même les organes implantés plus profondément, tels le coeur et autres dans la mesure où ils ont là aussi un rôle à jouer, l’homme les aurait développés de telle façon pendant l’époque atlantéenne, s’il n’y avait pas eu intervention du Christ, qu’il n’aurait su s’exprimer qu’en balbutiant — à l’instar, disons, des sibylles ou des médiums, ce à quoi le disposent égoïstement la douleur, la joie, l’envie, la volupté. Certes l’homme aurait pu produire des sons beaucoup plus sophistiqués que l’animal, mais il n’aurait trouvé à exprimer en produisant ces sons que ce qui vit à l’intérieur de lui-même. Pour exprimer les états par lesquels passe son organisme corporel, il aurait trouvé le langage coloré propre à libérer ses émotions. Toute la langue se serait réduite à une série d’interjections. Alors qu’aujourd’hui nous comprimons l’expression de notre émotivité dans certaines limites, l’éloquence humaine dans toute sa complexité aurait fmi par n’être plus qu’interjections. Le danger ainsi couru par l’évolution humaine a été conjuré. Le désordre de l’expression verbale — dans la mesure où ce désordre amène à s’exprimer ce qui habite l’homme — a été évité grâce au second événement christique.

  Mais un autre danger guettait encore le langage, la force du langage, le pouvoir des hommes de couler dans les mots les élans du coeur. Sans doute le second événement christique aurait-il permis à l’homme de ne pas seulement exprimer ses mouvement intérieurs par des sons, des interjections, des exclamations, mais de donner libre cours en quelque sorte au discours intérieur dont le mouvement lui montait aux lèvres. Mais jusqu’à l’époque atlantéenne les influences luciférienne et ahrimanienne continuèrent à mettre en péril la description verbale du monde extérieur, l’exacte concordance des mots avec l’objet extérieur décrit. C’est alors que se produisit la troisième intervention christique. La force de cette entité du Christ Jésus pénétra une seconde fois les organes physiques de la parole. Ainsi devint-il possible à la parole d’utiliser les mots à bon escient pour décrire le monde environnant et par là d’amener les hommes, chacun dans son domaine, à se comprendre entre eux. Jamais l’enfant n’ aurait pu apprendre à parler si à l’époque atlantéenne le Christ n’était intervenu par deux fois. Et c’est, là aussi, enrichir notre sentiment par la science spirituelle que d’avoir présentes à l’esprit, lorsque l’enfant commence à parler et se perfectionne chaque jour dans cet art, les impulsions christiques qui agissent à son insu, la force du Christ tutélaire et stimulante qui anime la force de la parole.

  Puis vint l’époque postatlantéenne, après la triple intervention du Christ décrite aujourd’hui encore en partant d’un certain point de vue pour montrer l’incidence qu’elle a eue sur l’évolution humaine.

  Dans la phase postatlantéenne de l’évolution, les peuples, notamment ceux de la civilisation égypto-chaldéenne, ont d’abord pour mission de répéter ce qui s’est passé pour l’humanité à l’époque de la Lémurie, mais en y faisant pénétrer la conscience. C’est dans une totale inconscience que l’homme apprend à se tenir debout à l’époque de la Lémurie, qu’il apprend à parler à l’époque atlantéenne. C’est dans une totale inconscience, parce qu’à cette époque la force de la pensée n’était pas encore éveillée en lui, qu’il reçoit l’impulsion christique. Lentement, au cours de la période postatlantéenne, il devait être amené à comprendre le sens de ce qu’il avait reçu antérieurement sans le savoir. Ce qui lui a permis, debout, d’élever le regard vers les hauteurs cosmiques, c’est l’impulsion du Christ. Mais il n’en a pas eu conscience, parce qu’à l’époque de la Lémurie il ne pouvait en être autrement. Les peuples d’Egypte devaient être amenés, sans encore en avoir pleinement conscience, mais en quelque sorte comme un stade préparatoire à la pleine conscience, à révérer le principe de verticalité en l’homme. Veillèrent à ce qu’ils apprennent à révérer ce principe, les initiés qui avaient à charge d’imprimer sa marque à la civilisation égyptienne en faisant édifier par les hommes les pyramides dont le sommet touche au cosmos. C’est encore pour nous un sujet d’émerveillement que cette force de verticalité ait trouvé à s’exprimer grâce à l’action des forces cosmiques venue s’exercer dans la forme et l’emplacement des pyramides. L’érection des obélisques était nécessaire pour que l’homme commence à percer la nature de la force de verticalité. Les étonnants hiéroglyphes inscrits dans les pyramides et sur les obélisques pour annoncer le Christ éveillèrent les forces supra-terrestres de leur sommeil lémurien. Mais si les Egyptiens ont pu parvenir d’eux-mêmes à une compréhension obscure de la force de verticalité, il ne pouvait pas en être de même pour le force de la parole. Pour cela, il fallait d’abord que leur coeur d’Egyptiens eût une formation appropriée pour être sensibilisé, afin que plus tard on pût résoudre l’énigme du Christ vivant dans la parole donnée en partage à l’homme. Ce mystère-là, l’âme humaine en pleine croissance ne pouvait s’en saisir que dans la crainte la plus sacrée. C’est à cela que surent admirablement veiller les hiérophantes, les initiés de la civilisation égyptienne, en érigeant le sphinx énigmatique dont la muette figure d’airain résonnait, sous l’influence du cosmos, uniquement pour l’élévation de l’humanité. A la vue du sphinx muet, qui nécessitait l’intervention du cosmos et la médiation du soleil levant pour se mettre à retentir, à des conditions et dans des circonstances précises, prenait forme cette sainte terreur de l’âme par laquelle celle-ci était préparée à comprendre le langage qu’il deviendrait nécessaire de parler à l’époque où devait être amenée à un niveau de conscience plus élevé l’impulsion du Christ pénétrant peu à peu l’évolution de l’homme sur terre. Ce que les sphinx ne pouvaient encore dire mais à quoi ils préparaient, l’humanité était destinée à l’entendre. Le verbe se forme et se met en mouvement sous l’impulsion du Christ. C’est ce qui a été dit à l’humanité par ces mots:

 

       En l’origine était le Verbe,

       Et le Verbe était auprès de Dieu,

       Et le Verbe était un Dieu.

       Lui était en l’origine auprès de Dieu.

       Il était là, où tout est advenu,

       Et rien n’ est advenu

       Sinon par le Verbe.

       En le Verbe était la Vie,

       Et la vie était

       La lumière des hommes.

 

  « Dans le Verbe était la vie, et la vie fut la lumière des hommes.» Cette parole se place au moment où la quatrième période postatlantéenne voit naître l’Evangile, où, préparés par la civilisation gréco-latine, les hommes en étaient arrivés à répéter ce qui s’était passé à l’époque atlantéenne. De même qu’à l’époque égyptienne se répéta la vénération de la station debout, de même se répétait maintenant la vénération du verbe. C’est ainsi qu’agissent jusque dans l’évolution de l’humanité les forces spirituelles surhumaines.

  En troisième lieu, avant de s’éveiller à la conscience du moi proprement dite, il faut que l’enfant apprenne à se représenter les choses, à penser. Ce penser, l’humanité ne devait y avoir accès qu’à l’époque postatlantéenne, voire, tout bien considéré, à la quatrième période postatlantéenne. Avant, on pensait en images. L’enfant ne pense-t-il pas lui aussi en images? Il a été donné pour la première fois à l’humanité de penser la pensée, s’est éveillé ceci pour la première fois, aux VIe et VIIe siècles avant J.-C. Depuis, la pensée intellectuelle n’a cessé de se développer. Nous sommes à l’heure qu’il est en plein dedans. Telle est l’extension prise par la pensée intellectuelle que notre moi en est saisi. C’est afin que le penser pût être, lui aussi, lié à l’impulsion du Christ, que le penser en tant que tel en agissant sur le moi ne fût pas fauteur de désordre, que s’est produit le quatrième événement christique, le Mystère du Golgotha. Et si notre penser doit s’ordonner de plus en plus, s’il doit se développer de plus en plus sans que nos pensées sombrent dans la confusion et le chaos, mais soient pénétrées, imprégnées de sentiment intérieur, de réceptivité intérieure, si l’on doit aller de plus en plus vers un esprit clair et un penser vrai, c’est que le Mystère du Golgotha, ce quatrième événement christique, en a communiqué le désir à ce penser et que ce dernier a pu en être empli parce que l’impulsion du Christ s’est déversée dans l’atmosphère spirituelle de la terre.

  La première intervention s’est passée à l’époque de la Lémurie, parce que Lucifer mettait en danger la verticalité de l’homme.

  La seconde intervention à l’époque atlantéenne. Là, l’homme fut arraché au danger qui menaçait son langage en tant qu’expression de l’être intérieur. Le danger était que le langage tombe dans le désordre.

   Le Christ a préservé d’un danger le don de la parole, dans la mesure où celui-ci devient signifiant pour les objets extérieurs.

  Le quatrième danger concernait le penser, la représentation intérieure des idées. L’homme échappe à ce danger dès lors qu’il coule les pensées dans ces formes qui vivent en son for intérieur — ainsi qu’il peut en être aujourd’hui s’il veut bien l’accepter et s’il s’y prépare en cultivant la science de l’esprit — par exemple l’apport du Mystère du Golgotha à la sphère spirituelle de la terre.

   Introduire l'impulsion du Christ dans la marche, dans le parler et dans le penser, cela peut grâce à ce que la civilisation, depuis des millénaires, a mis à la disposition des hommes. Il faut aussi penser, dès lors que nous nous plaçons sur le terrain de la science de l'esprit, à faire entrer l'impulsion du Christ dans un quatrième élément, préparer cette insertion dans une quatrième faculté. Ne l'oublions pas! Le domaine dans lequel l'impulsion du Christ ne peut encore être conduie mais où elle se prépare à être conduite, c'est le souvenir, la faculté qu'a l'homme de se souvenir. Car outre la marche et la station debout, la parole, le penser, voici que la force du Christ entre maintenant dans le souvenir. Nous sommes capables de comprendre le Christ lorsqu'il nous parle par les Evangiles. Mais les hommes que nous sommes n'en sont encore qu'à se préparer à accueillir le Christ également dans les pensées qui par la suite vivent et existent en nous sous forme de pensées et de représentations dans le souvenir. Et il vient pour l'humanité un temps qui à vrai dire ne connaîtra son plein épanouissement qu'au cours de la sixième période de l'évolution humaine, mais qui dès aujourd'hui se prépare, où les hommes verront ce qu'ils auront vécu et appris et dont le souvenir vit en eux, où ils pourront voir que dans la force du souvenir le Christ accompagne leur vie. La parole du Christ pourra se faire entendre dans chacune de nos représentations. Et de même, lorsque nous ranimerons par le souvenir nos représentations, à ce souvenir avec lequel nous avons des liens si étroits, si intimes, le Christ sera lié lui aussi. L'homme pourra revoir sa vie passée et il se dira: comme je me souviens, comme vit en moi la force de la mémoire, ainsi vit dans cette mémoire l'impulsion christique qui s'y est déversés. Le chemin ouvert aux hommes pour que se réalise de plus en plus la parole: Pas moi, le Christ en moi, - ce chemin s'aplanit du fait que l'impulsion du Christ viendra emplir la force du souvenir. Elle n'y est pas encore. Quand elle y sera, quand l'impulsion du Christ, au lieu de vivre dans les limites étroites de l'intellect humain, se répandra au delà des limites, de la bande des souvenirs, alors on ne fera pas apprendre à l'homme, disons, l'histoire à l'aide de documents officiels uniquement, car à ce moment-là la force du souvenir aura pris en lui de l'extension. Ce souvenir-là sera habité par le Christ. Et une fois que le Christ aura investi la force du souvenir en lui, que le Christ vivra dans la force du souvenir, l'homme saura du fait même comment jusqu'au Mystère du Golgotha le Christ a agi hors de la terre, comment il l'a préparé, ce mystère, comment il est passé par lui et comment son impulsion continue à agir dans l'histoire. Voilà ce que l'homme embrassera du regard, aussi sûr et vrai qu'à l'heure actuelle le souvenir existe dans la vie de tous les jours. On ne pourra avoir de vision intérieure de l'évolution de l'humanité que centrée sur de l'impulsion du Christ. La force du souvenir tout entière sera pénétrée et du même coup affermie par l'impulsion du Christ qui sera venue investir la faculté de la mémoire, du souvenir.

  Nous pourrons dire: au profond de notre vie psychique est le Christ. Nombre d'entre nous l'éprouveront se liant par le souvenir à l'impulsion du Christ, de même que l'homme a appris dans son enfance à se dresser, à parler en se liant à l'impulsion du Christ. Nombre d'entre nous ont aussi le sentiment, du fait que nous considérons notre faculté de souvenir sous la forme que nous lui connaissons actuellement comme un stade préparatoire, de quelque chose qui à l'avenir se déréglerait, n'était la volonté de se laisser pénétrer par l'impulsion du Christ. S'il s'installait sur terre un matérialisme qui reniât le Christ, le souvenir sombrerait dans le désordre. On verrait surgir en nombre de plus en plus grand des hommes dont le souvenir serait chaotique, dont la conscience de soi s'obnubilerait de plus en plus si le souvenir ne venait l'éclairer. Notre faculté de souvenir ne peut être développée correctement qu'à condition de poser un regard juste sur l'impulsion du Christ. Mors l'histoire, tel un souvenir vivant, vivra de telle manière qu'au souvenir viendra s'intégrer l'intelligence des événements sous leur vrai jour. Alors le souvenir humain saisira le point central du devenir du monde. Alors les écailles tomberont des yeux de l'homme. Le souvenir, qui ne porte que sur une vie, s'étendra aux incarnations précédentes. Le souvenir en est aujourd'hui au stade préparatoire, mais il sera façonné par le Christ. Que notre regard s'extériorise pour retrouver le temps de notre enfance où nous avons suivi une courbe ascendante sans en avoir conscience qu'il s'intériorise et qu'en approfondissant notre être intérieur nous percevions ce qui en subsiste dans le souvenir, partout nous voyons à l'oeuvre la force vivante de l'impulsion christique.

  La nouvelle apparition du Christ, non plus sur le plan physique mais éthérique, sera liée à la première étincelle du souvenir christifié. Cette nouvelle apparition du Christ prendra la forme d'un être angélique apparaissant aux hommes. Il faut nous y préparer.

  On voit donc que la science de l'esprit ne saurait se limiter pour nous à un enrichissement, disons, théorique; au contraire, elle doit nous emplir d'une substance qui nous rende capables d'accueillir avec une sensibilité et des sentiments différents ce qui vient à nous dans le monde et ce que nous sommes nous-mêmes. Les sentiments et la sensibilité qui nous animent peuvent s'enrichir si nous savons pénétrer comme il est juste de le faire, grâce à la science de l'esprit, dans la véritable nature de l'impulsion du Christ et dans l'action qu'elle exerce sur l'homme et dans l'essence spirituelle de l'homme. Bien nous en prendra d'y penser souvent.

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